• A LAS CINCO DE LA TARDE

    Un poème que j'ai découvert en Espagne!

    Coup au coeur!

    Coup de coeur!

    je l'ai appris, récité mais seul, un espagnol pouvait restituer la force du poème dont je vous donne la traduction!

     

    A cinq heures du soir.
    Il était juste cinq heures du soir.
    Un enfant apporta le blanc linceul
    à cinq heures du soir.
    Le panier de chaux déjà prêt
    à cinq heures du soir.
    Et le reste n'était que mort,rien que mort
    à cinq heures du soir.


    Le vent chassa la charpie
    à cinq heures du soir.
    Et l'oxyde sema cristal et nickel
    à cinq heures du soir.
    Déjà luttent la colombe et le léopard
    à cinq heures du soir.
    Et la cuisse avec la corne désolée
    à cinq heures du soir.
    Le glas commença à sonner
    à cinq heures du soir.
    Les cloches d'arsenic et la fumée
    à cinq heures du soir.
    Dans les recoins, des groupes de silence
    à cinq heures du soir.
    Et le taureau seul, le coeur offert!
    A cinq heures du soir.
    Quand vint la sueur de neige
    à cinq heures du soir,
    quand l'arène se couvrit d'iode
    à cinq heures du soir,
    la mort déposa ses oeufs dans la blessure
    à cinq heures du soir.
    A cinq heures du soir.
    Juste à cinq heures du soir.


    Un cercueil à roues pour couche
    à cinq heures du soir.
    Flûtes et ossements sonnent à ses oreilles
    à cinq heures du soir.
    Déjà le taureau mugissait contre son front
    à cinq heures du soir.
    La chambre s'irisait d'agonie
    à cinq heures du soir.
    Déjà au loin s'approche la gangrène
    à cinq heures du soir.
    Trompe d'iris sur l'aine qui verdit
    à cinq heures du soir.
    Les plaies brûlaient comme des soleils
    à cinq heures du soir,
    et la foule brisait les fenêtres
    à cinq heures du soir.
    A cinq heures du soir.
    Aïe, quelles terribles cinq heures du soir!
    Il était cinq heures à toutes les horloges.
    Il était cinq heures à l'ombre du soir!

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  • Commentaires

    26
    Mercredi 1er Juin 2016 à 19:35

    triste ! C'est vrai que dit en espagnol, ça n'a pas la même consonance. C'est souvent le cas avec les traductions.

    Bonne soirée Gigi. Gros bisous.   marie-claire

    25
    Mardi 31 Mai 2016 à 08:39

    Bonjour

    A la cinco de la tarde ... C'est vrai qu'en castillan ce poème de Garcia Lorca a une force que ne peut rendre notre langue. J'ai toujours plaisir à le lire mais de préférence dans la langue de Cervantes.

    Bonne journée

    24
    Mahina
    Jeudi 26 Mai 2016 à 13:07

    L'écouter en espagnol est prenant!!

    23
    Jeudi 26 Mai 2016 à 07:37

    Merci ma Paula pour une réponse qui justifie pleinement ta réaction devant ce poème!

    Bises

    Gigi

    22
    Jeudi 26 Mai 2016 à 07:24

    Bonjour ma Gigi

    Des mots très forts de Fédérico Garcia Lorca ! mais comment ne pas traduire ainsi ces instants de corrida !

    la mort du torero après avoir connu la gloire

    mais aussi la mort du taureau !

    Ce sont des traditions. J'ai assisté une seule fois à une corrida et j'en ai été profondément touchée. Il n'y a pas eu la mort du torero heureusement mais je n'ai pas aimé la mise à mort du taureau. C'est vraiment trop cruel !

    Ce poème dont tu nous offres la traduction est très émouvant.

    Douce journée à toi mon amie

    Bises affectueuses

    Paula

    21
    Mercredi 25 Mai 2016 à 23:17

    bonsoir ma belle ,c'est dur et beau à la fois ,si la matinée a été grise ,le reste de la journée a été ensoleillée ,bonne soirée ,bisous

      • Jeudi 26 Mai 2016 à 07:36

        Merci à toi!

        Bises

        Gigi

    20
    Mercredi 25 Mai 2016 à 23:11

    Le problème de ceux qui voient la Corrida comme le massacre d'un animal dans une arène et celui  des aficionados  qui y voient un spectacle  de tradition , décrit par

    Garcia Lorca .

    Il a su donner la traduction réaliste autant que contradictoire et douloureuse du ressenti des yeux et du coeur.

    Mourir  ne peut être un plaisir pour l'animal comme le matador  Et le vainqueur n'est pas toujours celui que l'on pense ....

    c'est la dure loi des traditions

    Il faut avouer que ta mémoire est encore  bien vivante ...  

      • Jeudi 26 Mai 2016 à 07:35

        Merci pour ce commentaire si juste!

        Bises

        Gigi

    19
    Mercredi 25 Mai 2016 à 21:51

    Un grand poête en tout cas. Pauvre taureau ,malgré la beauté des mots , je ne vois que du sang, la mort, les cris de la foule. j'ai du mal à lire maintenant tout ce qui se rapporte à la mort, qu'elle soit d'un être humain ou d'une bête . mais je suis sensible quand même à la beauté de ce poême.

    18
    Mercredi 25 Mai 2016 à 19:46

    tout d abord merci pour tes compliments sur mon blog

    ensuite si tu veux que je te met une pti photo ou te donner une idée je peux t aider sans soucis

    plus facile par tel enfin comme tu veux amie

    pour cette traduction je connais

    mon père étant portugais tu penses bien avoir entendu cela et vue

    C'est une tradition particulière qui te met les tripes

    a blanc , c 'est une forte émotion et c'est un spectacle a voir

    une foi , la mort c 'est quoi ?

    Moi je le vie dans ma profession et en france c 'est tabou

    dommage les soignants la fuient la mort et laisse souvent le malade seul face au grand départ

    Voilà maintenant oui  j 'aime les animaux mais j en mange aussi

    alors que penser !!!

    pti bisous amie et merci pour tes passages chez moi

      • Mercredi 25 Mai 2016 à 21:08

        Merci pour cette compréhension de la mort due au caractère latin de tes origines comme un peu les miennes ( grand-mère italienne). J'aime ton blog c'est vrai! je m'y retrouve!

        Bises amie à moi

        Gigi

    17
    Mercredi 25 Mai 2016 à 17:39

    ben moi je ne le trouve pas triste, il est très fort.. c'est certain, mais bon malgré que je sois contre la corrida, j'aime l'espagne et je respecte leur tradition,  fin tragique pour le torrero, mais quand le taureau meurt, j'éprouve la même chose.. j'aime trop les animaux..

    déjà mercredi soir, dieu que ça passe le temps, j'ai cuisiné une blanquette de dinde cet fin d'am ça hume dans la maison.. mon fiston va se régaler ! et moi aussi j'en ai pour demain midi !

    bonne soirée à toi, bizou flo

      • Mercredi 25 Mai 2016 à 17:51

        Je suis contente, ma Flo que tu aies compris le sens de ce poème!

    16
    Mercredi 25 Mai 2016 à 17:00

    Excuse moi ma chère Gigoulette, je me croyais connectée,

    Alain venait de débrancher l'ADSL car problèmes de téléphone

    et oups .. Mon com est parti tout seul ...

    En plus en tout petit ...

    15
    Mercredi 25 Mai 2016 à 16:57

     

    Federico Garcia LORCA : Artiste, Compositeur, Dramaturge, écrivain, Musicien, Peintre, Pianiste et Poète (Espagnol),

    né le 05 juin 1898,décédé le 19 août 1936 (à l'âge de 38 ans)

     

    « Le coup de corne et la mort » à  la mémoire de l’ami du poète, le matador Ignacio Sanchez Melias,

    mortellement blessé dans les arènes de Manzanares, en 1934.

     

    Tellement triste et beau ma chère Gigi …..

     

    Merci pour ton partage qui m’a beaucoup touché et qui m’a rappelé mon prof d’Espagnol jusqu’au bac, un espagnol,

    un vrai ….et qui ne nous faisait aucun cadeau de prononciation et adorait Garcia Lorca ….

    Combien de ces textes me suis-je à l’époque « payé » lol lol ….?

     

    Est-ce pour cela que j’ai tant dansé de  paso doble endiablés avec mon mari dans ma première page de vie !

    maintenant, avec mon Italien ..plus de danses (pas sa tasse de thé et vieillesse ennemie )

    mais des petits concours de langage … attention aux « faux-amis » !

     

    Merci ma Gigi d’Amour, Bravo pour la vidéo, une voix tellement langoureuse ....

     

    Bonne fin de journée et bisous, bisous de Christiane

     

      • Mercredi 25 Mai 2016 à 17:54

        Je savais que tu le comprendrais! je ne demande à personne de l'aimer, mais de reconnaître la beauté du texte!

    14
    Mercredi 25 Mai 2016 à 16:54

    Un texte triste et très fort, merci pour la traduction !!

    Gros bisous Rozy

     

      • Mercredi 25 Mai 2016 à 17:53

        Merci Rosy de ce commentaire qui montre ta sensibilité!

    13
    Mercredi 25 Mai 2016 à 14:45

    La force des mots et des situations.....Un combat dans les arènes.

    Un beau texte que tu as eu le mérite d'apprendre,je ne sais si j'y arriverais!

    Bonne soirée Gigi.

      • Mercredi 25 Mai 2016 à 17:52

        je savais, baba qu'avec tous tes passages dans d'autres pays que tu comprendrais la force de ce poème!

    12
    Mercredi 25 Mai 2016 à 14:38

    Moi aussi, je le trouve dur ce poème, ce qui ne veut pas dire qu'il ne soit pas beau, j'ai tellement accroché sur le précédent que j'ai lu et relu, maintenant j'ai plus de mal avec celui la qui est moins motivant !!! 

    je reviendrai encore le lire !!!  bisous !!! et merci !!!

    11
    Mercredi 25 Mai 2016 à 13:33

    Pas trop gai!

    bisous

      • Mercredi 25 Mai 2016 à 17:48

        Les plus beaux poèmes ne sont pas les romantiques, un peu hors de la vie!

    10
    Mercredi 25 Mai 2016 à 10:58

    Coucou Gigi,

    Je préfère le précédent poème : "Si j'avais un bout de vie"!

    Bises et belle journée

      • Mercredi 25 Mai 2016 à 17:58

        Le précédent fait appel aux sentiments de bonté, celui-ci est une réaction d'horreur devant la mort et ses souffrances

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