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LE MAROC
Le dernier pays! LE MAROC
En route pour Casablanca!
Départ en voiture! Interminable voyage, traversée de L'Espagne par
le centre, sec et usant,
Madame, chargée d'indiquer les changements de route avec la carte
sur ses genoux, s'endort et se trouve brutalement réveillée par
les cris de Monsieur qui s'est trompé de route!
Passons sur cet instant difficile et angoissant pour la responsable : Madame!
Arrivée à Casablanca! Pas de maison, l'hôtel! Un mois! Monsieur et
les enfants travaillent, Madame est chargée de trouver un logis!
Glissons sur les difficultés de cet exercice!
Madame, après avoir longuement et péniblement cherché une maison
convenable, se trouve enfin dans une immense-prison dorée de
400 m2 où l'inactivité ( femme de ménage à domicile faisant tout
et l'impossibilité de sortir ( à part le marché, une femme ne sort
pas seule, ne va pas au café seule, ni au cinéma, fait ses courses
rapidement et n'est à l'abri que chez elle ou dans les clubs
privés snobinards où les femmes européennes perdaient leur temps
: c'était à peu près ça à cette époque! ) la mène rapidement à la dépression!
Précisons pour la compréhension de ce qui va suivre, que la villa
Faraya se trouve à quelques mètres de la maison d'amis suisses,
retrouvés avec joie à leur arrivée.
Bien, Madame passe donc ses journées au lit, ressassant et
ressassant ses anciennes années où tout allait si bien
etc...jusqu'au jour où son amie suisse ( 1,78m, poids en
conséquence, moral d'acier, sens militaire du commandement)
débarque à la villa, monte d'un pas souverain les escaliers menant
à la chambre, entre sans frapper et demande brutalement: " qu'est-
ce que vous faites au lit à 14h? " Bredouillements de Madame,
grognement exaspéré de l'amie, qui, d'un grand tour de main
arrache le drap auquel se cramponne Madame et prononce d'un ton
autoritaire (il l'était souvent) : "debout, habillez-vous! "
Résignée, Madame obéit, prise en main énergiquement, se retrouve
en ville, à faire des courses, puis sur le salon de son amie, qui
pose cette question péremptoire : " vous n'avez aucun ouvrage à
finir? " Décontenancée, Madame, connaissant le immenses talents de " brodeuse au petit point" et ses non moins nombreuses réalisations ( fauteuils recouverts admirablement de tapisserie genre style Louis XV, enfin elle suppose!, tabeau de la Licorne
au mur, tables et commodes ornées de napperons sublimes, que
Madame a en horreur : nids à poussière! ) répond d'une voix
tremblotante et quasi inaudible : " non " . Qu'à cela ne tienne,
elle se voit immédiatement pourvue d'un napperon à broder, fils de
coton, dé, aiguille, le tout dans une boite de chocolats suisses (
sans chocolats, hélas ) où son nom, Gigi, est écrit au feutre en
lettres de deux cm de hauteur. Protestations de Madame qui argue
de son incapacité, due à son ignorance, de commencer cette oeuvre (
fleurs ornées de tiges, soit-disant le b a ba de la broderie )
protestations stoppées vigoureusement et définitvement par une
leçon magistrale sur les trois principaux points de base, point de tige et........les autres dont Madame a immédiatement oublié les
noms. Rires énormes de Monsieur et des enfants de retour à la
maison qui ont peine à imaginer leur épouse et mère dans cette
image idéale de la femme au foyer! Mais.....chaque jour Madame se
retrouve sur le canapé, au son de France-Inter, sous l'oeil
terrifiant de Claudine*, qui surveille les progrès de son élève!
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Commentaires
Et bien dis donc, la vie de femme au maroc à cette époque là était vraiment "exaltante" !! Pauvre Gigi. Je crois qu'à cette époque là, je faisais du canevas les joours de pluie! (lol)
Biiiiizzzzz Giginounette !
bonsoir ma belle ,de quoi détester à jamais la broderie ,moi ,je suis nulle là-dessus ,je profite que mes yeux me laissent un peu de répit pour passer chez toi ,du côté météo ,c'est le grand soleil toute la journée mais cette nuit il a encore bien gelé ,bonne soirée ,bisous
Le Maroc est un beau pays, enfin... ça dépend des endroits. J'allais passer mes vacances là-bas quand j'étais enfant. C'est vrai que la femme était sur-protégée, ça a changé sur ce point, mais il y a encore des irréductibles.
Bonne soirée chère amie. Bisous. marie-claire
ma petite gigi, tu étais trop bonne .........j'en dirai pas plus, c'est pas ma manière de dire amen à tout, bisous
coucou Gigi,
En tout cas, je suis certaine que finalement tu as été contente de voir débouler ton amie par la suite car elle t'a évitée de sombrer dans une profonde déprime!
Se retrouver seule dans un pays où la femme a peu de liberté doit être plus que déprimant!
Belle journée à toi Gigi
Bisous
Ben dis donc ....quelle vie riche en rebondissements tu as eue ... j'adore ta façon de nous la raconter !!! pauvre madame !!! elle en a bavé parfois !!! heureusement les suisses ne sont pas toujours neutres !!! tu auras au moins progressé en broderie !!! bises
Un sacré changement après tes précédents séjours ! Mais je suis étonné par ce que tu dis sur les femmes qui ne pouvaient pas sortir seules... c'était à quelle époque ?
Bisous ma copine
ah j'imagine le truc , la copine suisse, qui débarque dans ta chambre, je pense qu'elle a bien fait de t'obliger à broder même si tu as envoyé la broderie voler vite fait par le fenêtre lol.. c'etait le démarrage vers une vie nouvelle, s'obliger à faire quelque chose.. pas marrant le maroc à cette époque ne pas pouvoir sortir sans chaperon, ça ne m'aurait pas plu !!! j'avais une copine marocaine, ses parents etaient venue en france elle me disait qu'elle etait bien contente car là bas ils l'auraient mariée !!! si j'étais née dans un pays comme ça je pense qu'avec le caractère que j'ai , je me serai enfuie quitte à renoncer à toute ma famille !!!
en tout cas j'adore ta façon de raconter les choses... très bon lundi à toi gigi et un gros bibi flo
Mon pays natal que j'ai comme tu le sais, sillonner dans tous les sens.Je n'en dirais pas plus,mon commentaire ne pourrait être que subjectif.....
Bonne journée.
Bonjour Gigi, je suis allée plusieurs fois au Maroc.. un pays unique que j'ai beaucoup aimé..
Me connaissant je n'aurais pas cédé pour la broderie, qui n'est pas ma tasse de thé..
Gros bisous Rozy
Ma pauvre Gigoulette chérie,
je savais que ta vie avait été un peu comme la mienne un peu tumultueuse à part que toi c'est assez souvent à coups de pied au "..." que tu as avancé dans la vie
et je comprends que maintenant tu sois "galvanisée" ... Avec un coeur en Or ..
Ce n'est effectivement pas l'image que j'ai de toi Gigi chérie, je te vois mal
"Quand vous serez bien vieille, au soir,
à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant"
surtout à la fleur de l'âge
ce n'est pas un moment,c'est simplement cette faculté
qu'on peut avoir de saisir la vie au collet.
Merveilleux partage ma petite maman de coeur.
Tu racontes ta vie avec tant de sincérité, à peine
romancée par ton verbe que j'adore,
Affectueuses bises de Christiane
et pensées +++ vers toi .
Bonsoir,
Etant nulle en broderie et tous travaux d'aiguilles, j'aurai envoyé promener l'amie suisse...
2jeandenimMardi 19 Avril 2016 à 00:07aucun soucis pour nos blogs et tu es venue chez moi
joli voyage que j 'ai fait en 83 sympas chez eux
bonne nuit
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Bon mercredi Gigi. Bisous. marie-claire