• Je rappelle, pour ceux qui prendraient ce feuilleton en route que c'est une histoire vraie, dont les noms Madame, monsieur , les enfants sont ceux de ma famille du moment, mon mari, moi, mes enfants!

       

      Je reprends donc les épisodes terminaux de notre dernier pays de passage: le Maroc

      La famille est ravie d'être invitée chez des marocains,

      et écoute d'une oreille distraite les recommandations de Zohra.

      A table! Table centrale, basse,

      autour de laquelle sont installés des coussins plats.

      Une superbe nappe blanche entièrement brodée est recouverte de multiples entrées, crudités spéciales etc.....

      Euh! pas de fourchettes, ni couteau, ni autre ustensile!

      Ue jeune servante vient faire couler de l'eau sur les mains,

      contenue dans une superbe aiguière en argent et  tend une non moins superbe serviette pour les essuyer.
       
      La famille est assise en tailleur sur les coussins et observe.

      Gracieusement le maître de maison commence et plonge avec ses doigts dans les plats avec l'aide d'un petit pain.

      La famille se montre à la hauteur, les enfants très à l'aise!

      Et surprise! Tout le monde s'essuie la bouche et les doigts sur la splendide nappe. les noyaux d'olives sont déposés sur la nappe

      et la famille, très stylée, fait de même!

       

      MAROC 2  INVITATION CHEZ LE PROPRIETAIRE DE LA MAISON

       

       

      Je n'avais pas de photo! La nappe n'est donc pas à la hauteur

       

      Menu : entrées diverses
      dont : pastilla ( un régal de tourte feuilletée au pigeon,

      oeufs durs, cannelle, sucre, oignons )

      avec laquelle on nourrirait deux familles françaises.

      Elle disparaît dans l'estomac à une vitesse record!

      MAROC 2  INVITATION CHEZ LE PROPRIETAIRE DE LA MAISON

       

       Ouf : ils n'ont plus faim.

       Apparaît ensuite LE COUSCOUS, trois viandes,

      des tonnes de légumes, des raisins moelleux, une sauce piquante,

      mais l'Orangina ( bouteilles en abondance) adoucit le tout!


      Monsieur est en pleine forme, les enfants moins, Madame est au bord du malaise.

       

      MAROC 2  INVITATION CHEZ LE PROPRIETAIRE DE LA MAISON

       

      C'est alors qu'arrive le gigot à la marocaine!

      Cuit 5 heures, à l'étouffée, tendre comme du beurre!

      L'hôte enlève le meilleur morceau et le tend délicatement à Madame

      qui n'ose refuser

       et tout en appréciant la meilleure viande de sa vie,

      l'ingurgite par petits morceaux.

      Les autres arrachent des grandes lamelles dont le jus coule sur leurs babines.

      Qu'importe! la nappe est là et prend de ravissantes couleurs.


      Madame demande à s'allonger un instant sur le divan marocain

      qui part d'un côté et fait le tour de la pièce :

      elle suffoque et tâche de rester digne!

      Comme dans un rêve ou plutôt un cauchemar,

      elle voit défiler les innombrables douceurs marocaines ( sublimes!)

      et n'a la force que de secouer négativement la tête.


      Retour à la maison : les enfants au lit! Monsieur et Madame,

      sous la protection de Sélim,

      armé d'un long couteau et d'un énorme gourdin, sont dans l'obligation de faire une heure de marche!
       

       

       

       

      « APRES LA NOURRITURE DUCORPS, CELLE DE L'ESPRIT!Avis à toutes et tous . »
      Partager via Gmail
       
    •  

      Commentaires

       
       
       

     

    Partager via Gmail

    12 commentaires
  • Revenons à Casablanca

    Madame , forte de ses années de professeur en Espagne,

    trouva de suite du travail!

    1, dans l'école des Carmélites, fort bien tenue!

    en tant qu'institutrice de Cm2 pour ( cramponnez-vous!)

    41 filles et garçons!!

     Précisons : un calme fabuleux en classe!

    Très étonnant,

    jusqu'au jour où, ayant inscrit une remarque anodine sur le carnet d' une petite-fille, celle-ci revint le lendemain avec les mollets marbrés au fouet!

    Traumatisée, Madame garda dorénavant ses remarques pour elle et termina en douceur son CM2!

    Ajoutons  les contacts idylliques avec la directrice  du Carmel St Joseph,

    soeur  mère distinguée et cultivée, qui, après l'avoir  reçue dans un bureau raffiné , questionnée sur son titre de "protestante" et compris que rien ne s'opposait à son enseignement, prit l'habitude de la recevoir personnellement pour "discuter"!

    2, L'après-midi, 

    Madame devint répétitrice à l'Ecole hébraïque , de 14h à 16h!
    C'était d'abord, surveiller une classe d'une trentaine de garçons , assez arrogants!

    Deuxièmement, être en aide à ceux qui avaient des difficultés en français! (Et il y en avait!)

    Le premier jour, bruyamment, la troupe entra en classe!

    Madame resta debout devant son bureau, en silence, visage fermé!

    Pas de réaction! Madame s'avança jusqu'à les toucher et sèchement leur intima l'ordre de s'asseoir, ce qui se fit au bout d'un certain temps!

    Mais immédiatement une bagarre éclata entre deux grands élèves!

     Madame, sans hésiter, fonça entre les deux et gifla le plus agressif!

    Blanc de rage il brailla " si vous n'aviez pas été une femme, je vous aurais tuée!"

    Madame le regarda fixement et répondit " c'est tout à votre honneur"

    et regagna son bureau!

    Il n'y eut plus de bagarre, un certain respect s'instaura et sa classe ne connut plus d'incident!

    Les élèves en difficulté prirent l'habitude de venir travailler à côté d'elle, et lui permirent ensuite d'avoir de bons moments avec eux!

    Monsieur et les enfants, assez fiers, lui firent remarquer qu'elle avait risqué gros!

    3

    Le soir, de 20h à 22h, Madame donna des cours à L’Alliance Française pour les 3ème année. Elèves motivés, elle enseigna pendant 3 ans!

    Les rues étant dangereuses , elle fit le trajet sur la mobylette de Selim, le jardinier de la villa Soraya, nom ravissant de la villa!

     

    Trois années merveilleuses, où le principal intérêt, avec l’enseignement,

    bien sûr, fut le salaire intéressant qui lui permit de chauffer la villa,

    fort humide et froide l’hiver, et de s’acheter quelques toilettes nouvelles pour sa garde-robe qui commentait à s’user!

    Ces emplois très intéressants (par la suite!)

    ravirent Madame pour les moments si différents dans les méthodes ......et les élèves (de 10 à 45 ans!)

    Quant à la famille, très fière de la réussite de leur femme et mère, il faut reconnaître que ces succès , tant scolaires que financiers, les fit bénéficier d'une source de revenus qui les rendit plus "souples"dans les temps qui suivirent!

    Madame travaille (Maroc 2 , deuxième partie)

    Partager via Gmail

    17 commentaires
  • Madame et Monsieur reçoivent

    Monsieur et Madame reçoivent.

    Les deux soeurs de Monsieur. disons, fort sympathiques,  ont très  peu voyagé hors du pays-mère!

    Zohra leur prépare son meilleur couscous, et malgré les avertissements de Madame, force sur le piment. Sélim, passant derrière, en rajoute une couche et pour bien faire, ajoute une bonne quantité de beurre rance dont il se délecte en tartines! ( c'est du beurre que l'on laisse rancir DEHORS jusqu'à ce qu'il obtienne une bonne odeur de pourri!).

    Le repas commence : Zohra sert généreusement les convives : une odeur " forte" sort des assiettes.

    M.......la soeur cadette goûte avec méfiance, a un haut le coeur .....et part précipitamment aux toilettes!

    S.........la soeur aînée avale courageusement trois  cuillers et souriant douloureusement, annonce qu'elle mange très peu à Zohra qui attend avec impatience les compliments mérités.

    Monsieur et Madame mangent TOUT, comprenant que s'abstenir pourrait conduire leur chère Zorha à une profonde dépression. Mais Madame, très énervée, met les choses au point à la cuisine!

    Pleurs de Zohra qui incrimine Selim!

    Madame doit calmer l'un et l'autre pour arrêter le flot des larmes!

    Nous n'oublierons pas ce jour et Madame surveillera de plus près la confection du fameux couscous!

    Photo internet ( pas de photo personnelle, souvenir trop douloureux!!!!!)

     

     

    Partager via Gmail

    14 commentaires
    • Je reprends  un article déjà publié 

      Le dernier pays! LE MAROC

      En route pour Casablanca!

      Départ en voiture! Interminable voyage, traversée de L'Espagne par

      le centre, sec et usant,

      Madame, chargée d'indiquer les changements de route avec la carte

      sur ses genoux, s'endort et se trouve brutalement réveillée par

      les cris de Monsieur qui s'est trompé de route! 

      Passons sur cet instant difficile et angoissant pour la responsable : Madame!

      Arrivée à Casablanca! Pas de maison, l'hôtel! Un mois! Monsieur et

      les enfants travaillent, Madame est chargée de trouver un logis!

      Glissons sur les difficultés de cet exercice!

      Madame, après avoir longuement et péniblement cherché une maison

      convenable, se trouve enfin dans une immense-prison dorée de 

      400 m2 où l'inactivité ( femme de ménage à domicile faisant tout

      et l'impossibilité de sortir ( à part le marché, une femme ne sort

      pas seule, ne va pas au café seule, ni au cinéma, fait ses courses

      rapidement et n'est à l'abri que chez elle ou dans les clubs

      privés snobinards  où les femmes européennes perdaient leur temps

      : c'était à peu près ça à cette époque! ) la mène rapidement à la dépression!

      Précisons pour la compréhension de ce qui va suivre, que la villa

      Faraya se trouve à quelques mètres de la maison d'amis suisses,

      retrouvés avec joie à leur arrivée.

       

      Bien, Madame passe donc ses journées au lit, ressassant et

      ressassant ses anciennes années où tout allait si bien

      etc...jusqu'au jour où son amie suisse ( 1,78m, poids en

      conséquence, moral d'acier, sens militaire du commandement)

      débarque à la villa, monte d'un pas souverain les escaliers menant

      à la chambre, entre sans frapper et demande brutalement: " qu'est-

      ce que vous faites au lit à 14h? " Bredouillements de Madame,

      grognement exaspéré de l'amie, qui, d'un grand tour de main

      arrache le drap auquel se cramponne Madame et prononce d'un ton

      autoritaire (il l'était souvent) : "debout, habillez-vous! "

      Résignée, Madame obéit, prise en main énergiquement, se retrouve

      en ville, à faire des courses, puis sur le salon de son amie, qui

      pose cette question péremptoire : " vous n'avez aucun ouvrage à

      finir? " Décontenancée, Madame, connaissant le immenses talents de " brodeuse au petit point" et ses non moins nombreuses réalisations ( fauteuils recouverts admirablement de tapisserie genre style Louis XV, enfin  elle suppose!, tableau de la Licorne

      au mur, tables et commodes ornées de napperons sublimes, que

      Madame a en horreur : nids à poussière! ) répond d'une voix

      tremblotante et quasi inaudible : " non " . Qu'à cela ne tienne,

      elle se voit immédiatement pourvue d'un napperon à broder, fils de

      coton, dé, aiguille, le tout dans une boite de chocolats suisses (

      sans chocolats, hélas ) où son nom, Gigi, est écrit au feutre en

      lettres de deux cm de hauteur. Protestations de Madame qui argue

      de son incapacité, due à son ignorance, de commencer cette oeuvre (

      fleurs ornées de tiges, soit-disant le b a ba de la broderie )

      protestations stoppées vigoureusement et définitivement par une

      leçon magistrale sur les trois principaux points de base, point de tige et........les autres dont Madame a immédiatement oublié les

      noms. Rires énormes de Monsieur et des enfants de retour à la

      maison qui ont peine à imaginer leur épouse et mère dans cette

      image idéale de la femme au foyer! Mais.....chaque jour Madame se

      retrouve sur le canapé, au son de France-Inter, sous l'oeil 

      terrifiant de Claudine*, qui surveille les progrès de son élève!

       

      LE MAROC

    Partager via Gmail

    12 commentaires
  • Zohra…Selim…Hasnah …..et  devinez? Jawad!

     

     

    Pour faire court! A notre arrivée, 3 adultes  et une petite fille

     

    Zohra, Selim et Hasna

     

    Zohra était enceinte et devait accoucher

    au début de l’année suivant notre arrivée!

     

    Connaissant la réputation des accouchements dans les hôpitaux de Casa, Monsieur avait demandé l’adresse de la meilleure sage-femme du coin!

    Et Madame s’était chargée de la retenir pour notre chère Zohra!

     Mais….celle ci, habituée à voir sa mère s’occuper de » ces choses-là »

    avait fermement déclaré à Madame

    que cette dernière devait remplacer sa mère!

     

    Négations très fermes de Madame, restées sans succès pour Zohra!

     

    Le temps passa jusqu’au soir, précisons vers les 23h,

    Madame fut réveillée par des coups violents de la porte du bas!

     

    Le temps d’enfiler son peignoir Madame descend jusqu’à la porte de la cuisine ,

    ouvre et aperçoit Selim, très agité!

     

    Glissons sur les échanges fermes et arrivons au coeur du sujet

      Tu dois venir, Zohra t’attend! »

     Madame étonnée : « Elle m’attend pourquoi? »

    Selim pressé: »Elle t’attend pour pousser »

     Madame affolée: pour pousser quoi?

     Selim direct : « le bébé, il est là , dépêche-toi! »

     Madame, presque inconsciente, se laisse tirer par Selim, court, arrive à leur habitat,

    la porte est ouverte, et Zohra,

     accrochée à la poignée de la porte, un peu accroupie, crie « 

    "prends le linge sur la table, mets -le sur tes bras, je vais pousser

    et tu tiens bien le bébé dans le grand linge "»

     

    Dans un état second, Madame obéit, se met sous Zohra,

    et n’a pas le temps de réfléchir que le bébé sort et machinalement

    elle referme le linge sur lui!

     

    Mais Selim est là! « 

    "Tu dois le laver » Madame, « où? » Selim « dans l’évier "»

    Madame, la voix éteinte ,« à l’eau froide »?.

    Selim « ben oui, avec ta main, ça réchauffera l’eau »

     Glissons sur ce moment pathétique où Madame,

    persuadée qu’elle mène ce bébé à la mort,

    lave consciencieusement tous les coins et recoins un peu « glaireux » !!

     

    Mais le bébé  hurle à pleins poumons

    et Madame se souvient de sa maman qui lui expliquait

     que c’était très bon pour les nouveaux-nés!

     

    Dernière épreuve pour Madame!

     

    Elle voir arriver Selim avec une grande paire de ciseaux !

     

    La totale!

    Complètement  sans réaction, elle murmure « 

    "c’est pour quoi faire? "»

     

    Selim « "tu essuies bien le cordon avec le linge

    et tu coupes là où je mets le doigt »Vite!" »

     

    Madame sans protester, elle a dépassé ce stade, attrape les ciseaux,

    prend son souffle et coupe!

     

    « Fais un noeud « crie Selim, vite!

     

    Madame, dans un demi-coma, essaie au moins deux fois

    avant de terminer un exercice difficile, il faut le dire!

     

    Selim, comprenant qu’habiller est trop difficile pour Madame,

    enfile avec douceur les vêtements préparés.

    Madame retourne lentement à la maison, sonnée, pour retrouver Monsieur très anxieux sur les résultats de cet évènement!

    (note de l'auteur : je suis sûre que je pourrais le refaire!, enfin dans de meilleures conditions!))

     

    Partager via Gmail

    17 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique