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    SONT-ILS TOUJOURS UN PEU LES MIENS?

     

    SONT-ILS TOUJOURS UN PEU LES MIENS ? 

     

     

    Bruxelles Juin 1968. Gigi, Agnès et Guillaume

     

    Quand j’appelle à moi des images concernant mes enfants,

    je retrouve souvent celle-ci :

    le bonheur d’avoir des enfants

     les difficultés qui ont eu lieu et qui, différentes, existent plus tard.

    le chagrin lorsqu'ils ont des problèmes

    une certaine "absence" qu'il faut accepter

    Et là, nous sommes dans le domaine de la passion.

    Difficile d’être sage alors.

    Le cordon ombilical que la sage-femme coupe pour des raisons biologiques lors du

    premier départ, ce cordon doit être à nouveau coupé par le sage-parent pour des

    raisons psychologiques lors du second départ.

    J'ai dû le faire comme toutes les mères.

    Je suis très paisible maintenant mais je ne l'ai pas toujours été!

    C'est pour cela que je vous donne ce merveilleux poème que je connais depuis longtemps et que sans doute vous aussi.

    Il est profondément juste!

     

     Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit,


    Parlez-nous des Enfants.

    Et il dit :
     

    Vos enfants ne sont pas vos enfants.


    Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même.


    Ils viennent à travers vous mais non de vous.


    Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.

    Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,


    Car ils ont leurs propres pensées.


    Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,


    Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter,

    pas même dans vos rêves.


    Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux,

    mais ne tentez pas de les faire comme vous.

    Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier.

    Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.

    L’Archer voit le but sur le chemin de l’infini,

    et Il vous tend de Sa puissance pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
     

    Que votre tension par la main de l’Archer soit pour la joie ;
     

    Car de même qu’Il aime la flèche qui vole, Il aime l’arc qui est stable.

    Khalil Gibran, Le prophète

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