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LA CHASSE AU BONHEUR
Pour ajouter les vues d'un écrivain que j'aime sur ce thème déjà abordé par d'autre : le bonheur
Giono, Jean.
La chasse au bonheur, Recueil de chroniques écrites à la fin de sa vie, entre 1966 et 1970, Éditions Gallimard
On peut être heureux partout. Il y a seulement des endroits où il semble qu’on peut l’être plus facilement qu’à d’autres. Cette facilité n’est qu’illusoire : ces endroits soi-disant privilégiés, sont généralement beaux, et il est de fait que le bonheur a besoin de beauté, mais il est souvent le produit d’éléments simples. Celui qui n’est pas capable de faire son bonheur avec la simplicité ne réussira que rarement à le faire, et à le faire durable, avec l’extrême beauté.
On entend souvent dire : « Si j’avais ceci, si j’avais cela, je serais heureux », et l’on prend l’habitude de croire que le bonheur réside dans le futur et ne vit qu’en conditions exceptionnelles.Le bonheur habite le présent, et le plus quotidien des présents. Il faut dire : « J’ai ceci, j’ai cela, je suis heureux. » Et même dire : « Malgré ceci et malgré cela, je suis heureux. » Les éléments du bonheur sont simples, et ils sont gratuits, pour l’essentiel.
Il n’est pas de condition humaine, pour humble ou misérable qu’elle soit, qui n’ait quotidiennement la proposition du bonheur : pour l’atteindre, rien n’est nécessaire que soi-même. Ni la Rolls, ni le compte en banque, ni Megève, ni Saint-Tropez ne sont nécessaires.
Au lieu de perdre son temps à gagner de l’argent ou telle situation d’où l’on s’imagine qu’on peut atteindre plus aisément les pommes d’or du jardin des Hespérides, il suffit de rester de plain-pied avec les grandes valeurs morales.Il y a un compagnon avec lequel on est tout le temps, c’est soi-même : il faut s’arranger pour que ce soit un compagnon aimable. Qui se méprise ne sera jamais heureux et, cependant, le mépris lui-même est un élément de bonheur : mépris de ce qui est laid, de ce qui est bas, de ce qui est facile, de ce qui est commun, dont on peut sortir quand on veut à l’aide de sens.
Dès que les sens sont suffisamment aiguisés, ils trouvent partout ce qu’il faut pour découper les minces lamelles destinées au microscope du bonheur. Tout est de grande valeur : une foule, un visage, des visages, une démarche, un port de tête, des mains, une main, la solitude, un arbre, des arbres, une lumière, la nuit, des escaliers, des corridors, des bruits de pas, des rues désertes, des fleurs, un fleuve, des plaines, l’eau, le ciel, la terre, le feu, la mer, le battement d’un cœur, la pluie, le vent, le soleil, le chant du monde, le froid, le chaud, boire, manger, dormir, aimer.Quand l’homme s’est fait une nature capable de fabriquer le bonheur, il le fabrique quelles que soient les circonstances, comme il fabrique des globules rouges.
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Commentaires
Te souhaite un bon samedi ma gigi, avec un temps pas terrible mais pas de neige ! ouf .. il en est tombé sur versailles ce matin !! o secours..
maman mange avec nous à midi, je fais un poulet au four avec haricots verts et pommes de terre rissolées ail persil ... un gros bisou flo
Coucou Gigi,
hé oui le bonheur ne se poursuit pas, il faut prendre le temps chaude jour d'ouvrir les yeux pour le trouver le reconnaître ... dans le sourire d'une personne âgée ou d'un enfant.
Dans la proximité de ceux avec qui ont vit. Dans le bonjour inhabituel d'un voisin qui était plutôt taciturne.
Dans un rayon de soleil ou un moment de silence tout simple, mais habité.
Dans la réponse d'un ou une amie.
Bonne "poursuite" non capacité à savoir en profiter.
Bonne fin de semaine et de gros bisous.
Arriver à fabriquer son propre bonheur.
Pour en suite le donner en partage.
Que cet article est riche de choses simples qui participent au bonheur.
Souvent, quand j'ai des micro-éclaircies dans mon bien être intérieur, je n'ose pas en parler.
De le dire, de le raconter, j'ai peur de le faire fuir.
Pas cool le mec de là bas de l'Alsace récemment fusionnée. On est encore en ...
..... De chercher le nom.
Grand Est, peut être?
Les vôtations vont se faire tantôt.
@+
et bon WEnd à suivre pour toi.
Vais planter ce wend, des pommiers colonnaires, de la Nigelle de Damas des Arsènes, tu sais, c'est une sorte de ..... Lupins!
ne dépendre que de soi, se dire tout-à-coup , quel bonheur ! sans l'avoir cherché mais trouvé comme ça, par hasard, parcequ'on apprécie ce qui fait aimer la vie quotidienne , fermer sa porte aux avides de tout ce qu'ils n'auront jamais pour un semblant d'être heureux. je crois que ces gens-là ne savent pas ce que " penser sur la vie " veut dire, ils courent après.....quoi donc ? Les nantis , les grands de ce monde,les artistes adulés ne trouvent pas ce bonheur que nous, nous connaissons .je ne les envie pas . j'aime bien Giono aussi.
Bonjour Gigi,
Quel juste et magnifique texte que celui-là !
J'aime particulièrement la conclusion : "L'homme fabrique le bonheur, comme il fabrique des globules rouges." C'est exactement ça : le bonheur, nous le créons nous-mêmes à chaque instant, si nous le voulons vraiment. Je cite souvent un passage de "Une vie bouleversée", le journal de Etty Hillesum, dans lequel elle relate les injustices de la dernière grande guerre et les camps de concentration où elle fut enfermée, mais toujours avec une infinie tendresse et sans aucune rancœur envers l'ennemi allemand. Son livre tout entier est la parfaite illustration du fait qu'on fabrique soi-même son propre bonheur. Aux heures les plus sombres, elle écrivait : "Même si on ne nous laisse qu'une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d'elle il y aura toujours le ciel tout entier." Et plus loin : "On est chez soi. Partout où s'étend le ciel . En tout lieu de cette terre, on est chez soi quand on porte tout en soi".
Un grand merci, Gigi, pour le partage de ce très beau texte qui nous offre une belle opportunité de réflexion.
Bon week-end !
Bisous,
Martine
Coucou Gigi,
Pour moi le bonheur n'est pas d'avoir mais d'être,
Ce n'est pas où et comment on vit mais avec qui on vit,
Ce n'est pas le soleil au-dessus de la tête (même si pour moi c'est vital) c'est le soleil dans la tête et surtout dans le coeur.
Le bonheur c'est d'ouvrir mon ordi chaque matin pour venir lire et découvrir les messages de mes amis (es).
Belle journée à toi Gigi et que le bonheur t'accompagne
Bisous
je suis entièrement d'accord avec ce qui est écrit, de déménager et d'aller à l'autre bout du monde ne suffit pas à devenir heureux, il faut l'être déjà là où l'on se trouve pour que cela perdure .. mais bon, il est certain que même heureux, si tu habites un endroit ou quand tu ouvres ta fenêtre tu vois un magnifique lever ou coucher de soleil à l'horizon, c'est tout de même mieux que d'ouvrir ta fenêtre et de tomber sur celle du voisin d'en face hein !!!
donc je pense que l'on peut être heureux partout mais certains ont tout de même plus de faciler de voir les choses de manière agréable que d'autres.. et puis y a aussi une histoire de climat, si tu vis dans un pays ou il fait froid et nuit souvent, tu apprécies le soleil et la chaleur, d'où l'envie de changer de vie ! c'est le cas d'une aminaute qui ne supporte plus les longs hivers canadiens et qui a la nostalgie de la france . elle transporterait ses problèmes ici certes mais souffrirait moins du froid ! donc son moral irait mieux !!!
contentons nous de ce que nous avons et soyeux heureux !!! bon vendredi à toi gigi, et bizou flo
Des pensées intéressantes en effet... pour ma part je pense qu'il ne faut pas chercher le bonheur. La première chose pour le trouver c'est déjà d'aimer la vie...
Bisous ma copine
Il faut se contenter de ce que l'on a et être en harmonie avec notre entourage.. et saisir les petits bonheurs quotidiens de la vie..
Bonne journée Gigi Gros bisous Rozy
Le français est râleur c'est une constante, il pense malgré ce que l'on dit que l'argent fait le bonheur.Le bonheur est 'il d'avoir la dernière berline à la mode où un grand sac de marque ?
Je me suis toujours refusé à penser cela !
Les moments de bonheur sont simples à trouver,il faut simplement connaître le mode d'emploi !
Bonne journée.
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Vendredi 4 Mars 2016 à 09:21
Ce que tu penses, nous le voyons dans tout ce que tu publies!
Gigi
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Fonce, mais Regarde où tu mets les pieds!
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Naturellement tous les humains recherchent le bonheur, mais il y a des dérives à éviter. Rechercher le bonheur à tout prix est une erreur, je crois que c'est rechercher à aimer quel qu'en soit le prix, qui est primordial. Une part de notre bonheur est dans l'espoir que l'avenir garde à ceux qui viendront après nous un meilleur ordre, une meilleure paix, une joie plus complète que l'ordre, la paix et la joie qui nous ont été si difficilement acquis, si parcimonieusement attribués.Un élément spirituel entre dans tout bonheur humain, car le bonheur serait inconcevable sans une certaine conscience de la satisfaction éprouvée. Mais comme je l'ai souvent écrit, le bonheur absolu est une chimère, car il n'est aucunement réalisable. Toute souffrance surmontée est l'occasion d'une croissance d'être, d'un progrès dans la conscience, d'un grand bonheur. Humblement, je considère que le verbe aimer devenu une réalité, assume toute la condition humaine, dont le bonheur.
De grosses bises.
Merci Jacques d'avoir mis ce qui est toujours une source de réflexion pour moi!
Bises
Gigi